Rodrigo Arenas, ex-coprésident de la FCPE, propose de rendre l’école entièrement gratuite de la maternelle à la fac et notamment les fournitures, transports, sorties et donc cantines.
Faut-il rendre les cantines scolaires entièrement gratuites ? La proposition avait déjà été faite par la France insoumise et le débat ressurgit avec une pétition lancée par Rodrigo Arenas, l’ex-coprésident de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves.
Il propose de rendre l’école entièrement gratuite. Une proposition qui intervient au lendemain de cet épisode près de Bordeaux où un élève a été renvoyé de son école et raccompagné par un policier municipal parce que sa mère n’avait pas payé les frais de cantine scolaire.
« Le drame dans cette histoire ce n’est pas vraiment le problème des adultes, c’est plutôt qu’un enfant ait été renvoyé chez lui pour des impayés de sa famille, en l’occurrence de sa maman. Il a été raccompagné par un policier donc c’est un traumatisme pour n’importe quel enfant et ce n’est pas acceptable en 2021 en France », explique Rodrigo Arenas ce mardi matin sur RMC.
Mais selon lui, il ne faut pas s’arrêter à la question de la gratuité des cantines : « Il faut qu’on sorte de cette espèce de charité républicaine dans laquelle en fonction de la famille dans laquelle on est né, ou lieu dans lequel on vit, le prix de la scolarité varie en fonction des désidératas de la majorité en place. Ce n’est plus possible d’agir ainsi et d’ailleurs, c’est contre-productif quand on avance le fait que c’est pour les enfants les plus pauvres. En fait, c’est faux. En France, 40% des enfants qui sont issus des familles les plus modestes ne vont pas à la cantine scolaire », détaille-t-il.
Dans les filières générales mais aussi professionnelles, il souhaite totalement changer de système et passer à la gratuité totale : « Par exemple, on sait que la cantine est un moment pédagogique, on ne fait pas que manger. Les fournitures scolaires sont nécessaires pour avoir une bonne tenue parce qu’on pense souvent aux filières générales, mais trop peu aux filières professionnelles. Par exemple, ces élèves qui sont en lycée pro et qui doivent s’acheter des vêtements ou des couteaux en BEP cuisine, ou ceux qui doivent acheter des caisses d’outils pour ceux qui étudient dans le bâtiment. Et tout ça, c’est un coût pour les familles et ça pose un problème d’orientation pour les enfants », précise-t-il.
Rodrigo Arenas prend notamment l’exemple de la Finlande en haut des classements internationaux sur l’éducation.