A l’occasion de son voyage parlementaire Rodrigo Arenas a rencontré le secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme Horacito Pietragalla à propos de la situation de Milagro Sala, militante indienne qui est aujourd’hui assignée à résidence et à qui il est refusé le droit d’aller se faire opérer à Buenos Aires alors qu’elle est gravement malade.
Dirigeante politique, sociale et indienne, Milagro Sala, grâce à son ONG Tupac Amaru, met en œuvre des programmes sociaux dans les bidonvilles et les quartiers défavorisés. Forte de 80 000 militants, les « Tupaqueros », l’ONG anime plus d’une centaine de coopératives de production autogérés créant ainsi de nombreux emplois. La Tupac est le 3e employeur de la province andine de Jujuy.
Alliée de l’ex-présidente de gauche Cristina Kirchner, elle a été emprisonnée à l’occasion de l’arrivée au pouvoir de la droite en 2016 dans la province de Jujuy.
« Détention arbitraire » pour l’ONU et dossier gênant pour le gouvernement argentin, soucieux de son image sur la scène internationale. Aujourd’hui elle est assignée à résidence dans la province de Jujuy (l’Argentine est un état Fédéral).
Pour Rodrigo Arenas « La construction de la démocratie en Amérique latine a été systématiquement compromise par l’ingérence des intérêts économiques des puissances étrangères et des oligarchies locales, l’histoire du Chili en est un triste exemple.
L’arrivée au pouvoir de Gabriel Boric doit marquer une rupture par rapport au passé. Milagro Sala est une prisonnière politique et rien ne saurait justifier qu’elle passe un jour de plus privée de liberté,
Je demande solennellement au Président Gabriel Boric de tout faire pour persuader le gouvernement argentin de permettre à Milagro Sala de se faire soigner. »
